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Fragile rebond en vue en Europe mais doutes sur le commerce
information fournie par Reuters 02/07/2025 à 07:57

Le graphique de l'indice boursier allemand DAX est affiché à la bourse de Francfort, en Allemagne.

Le graphique de l'indice boursier allemand DAX est affiché à la bourse de Francfort, en Allemagne.

par Claude Chendjou

Un fragile rebond des principales Bourses européennes est attendu mercredi mais les incertitudes sur le projet de loi budgétaire américain et les négociations sur le commerce devraient rester au centre de l'attention avant l'indicateur majeur de la semaine, le rapport mensuel sur l'emploi aux Etats-Unis.

D'après les premières indications disponibles, le CAC 40 parisien devrait rebondir de 0,47% à l'ouverture après avoir terminé dans le rouge la veille. Le Dax à Francfort pourrait avancer de 0,39%, tandis que le FTSE 100 à Londres devrait prendre 0,26%.

L'indice EuroStoxx 50 est attendu en progression de 0,45% et le Stoxx 600 en hausse de 0,54%, au lendemain d'une perte de 0,21% pour ce dernier indice.

A l'approche de la date butoir du 9 juillet, les inquiétudes sur le commerce sont revenues sur le devant de la scène. L'Union européenne (UE) souhaite un allègement immédiat des droits de douane dans des secteurs clés dans le cadre d'un éventuel accord avec les Etats-Unis, ont déclaré des diplomates européens à Reuters. Le président américain, Donald Trump, de son côté, a déclaré qu'il n'envisageait pas de reporter cette date butoir et a de nouveau émis des doutes quant à la possibilité de conclure un accord avec le Japon, même s'il a dit espérer en trouver un avec l'Inde.

"Ce n'est pas quelque chose (les droits de douane) qui se négocie en une semaine. Je pense que c'est aussi ce que les États-Unis sont en train de réaliser. Si les droits de douane augmentent à nouveau et que la situation se dégrade, nous pourrons effectivement observer une certaine volatilité à court terme", a déclaré Matthias Scheiber, gérant chez Allspring Global Investments.

Outre le commerce, les marchés surveillent également le "One Big Beautiful Bill", le projet de loi budgétaire américain qui pourrait accroître la dette de 3.300 milliards de dollars alors que son adoption avant le 4 juillet, fête de l'Indépendance, semble peu probable.

Ce vendredi étant férié aux Etats-Unis, le rapport mensuel officiel sur les créations de postes, le taux de chômage et les salaires sera publié jeudi. Avant cela, les investisseurs prendront connaissance à partir de 12h15 GMT, au lendemain de l'enquête Jolts sur les offres d'emplois, de la nouvelle enquête ADP, ainsi que de l'indice ISM des services.

En Europe, on attend les chiffres du taux chômage en zone euro à 09h00 GMT et à 14h15 GMT le discours de clôture de Christine Lagarde, la présidente de la Banque centrale européenne (BCE), au symposium de l'institution à Sintra, au Portugal.

A WALL STREET

La Bourse de New York a fini en ordre dispersé mardi, le Nasdaq terminant dans le rouge avec le repli des grandes valeurs technologiques, tandis que seul le Dow Jones a enregistré une hausse, à l'issue d'une séance volatile marquée par des signaux mitigés.

L'indice Dow Jones a gagné 0,91%, ou 400,17 points, à 44.494,94 points.

Le S&P-500, plus large, a perdu 6,94 points, soit 0,11%, à 6.198,01 points.

Le Nasdaq Composite a reculé de son côté de 166,84 points (0,82%) à 20.202,89 points.

EN ASIE

A la Bourse de Tokyo, l'indice Nikkei reflue de 0,19% à 39.911,34 points, réagissant à la baisse des valeurs technologiques américaines et à l'incertitude sur les droits de douane. Le Topix, plus large, grignote 0,06% à 2.833,81 points.

L'indice MSCI regroupant les valeurs d'Asie et du Pacifique (hors Japon) perd 0,23%, s'éloignant du sommet de novembre 2021 qu'il a atteint la semaine dernière.

En Chine, le SSE Composite de Shanghai fléchit de 0,04% et le CSI 300 progresse de 0,07%, les indices faisant du surplace alors que les investisseurs restent prudents dans un contexte de tensions commerciales persistantes dans le monde.

LES VALEURS A SUIVRE EN EUROPE :

CHANGES/TAUX

Le dollar recule de 0,12% face à un panier de devises de référence, après être tombé mercredi à son plus bas niveau depuis février 2022, les cambistes évaluant l'impact potentiel du projet de loi budgétaire américain et les dernières déclarations du président de la Réserve fédérale (Fed).

Jerome Powell a réitéré mardi, lors du symposium de Sintra, que la Fed attendrait davantage de données avant de réduire ses taux, sans toutefois exclure une baisse des coûts d'emprunt dès ce mois-ci. Ces propos sont jugés accommodants par le marché et les traders tablent sur une baisse de taux de 64 points de base cette année, tandis que la probabilité d'une réduction dès ce mois est de 21%.

L'euro recule de 0,14%, à 1,1789 dollar, juste en dessous du plus haut de trois ans et demi qu'il a touché mardi.

La livre sterling s'échange à 1,3733 dollar (-0,11%).

Le rendement des bons du Trésor américain à dix ans est stable, à 4,2514%, après avoir touché un plus bas de deux mois lors de la session précédente.

PÉTROLE

Le marché pétrolier est en légère hausse en attendant les données officielles sur les stocks de brut américain de l'Energy Information Administration prévues ce mercredi.

Le Brent progresse de 0,10% à 67,18 dollars le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) de 0,08% à 65,5 dollars.

PRINCIPAUX INDICATEURS ÉCONOMIQUES À L'AGENDA DU 2 JUILLET:

PAYS GMT INDICATEUR PÉRIODE CONSENSUS PRÉCÉDENT

FR 06h45 Solde budgétaire mai n.d. €-69,30

mds

EZ 09h00 Taux de chômage mai 6,2% 6,2%

USA 12h15 Enquête ADP sur les créations juin 95.000 37.000

de postes

(Rédigé par Claude Chendjou, édité par Augustin Turpin)

Valeurs associées

68,54 USD Ice Europ -0,88%
66,72 USD Ice Europ -1,21%

1 commentaire

  • 02 juillet 08:49

    L’issue des négociations commerciales entre les États-Unis et l'EU risque de ne pas satisfaire tout le monde au sein l’EU… Il ne faut pas rêver ; il y aura des droits de douane US avec probablement des quotas d’importation comme pour le Royaume-Uni. Quelles que soient ces contraintes d’exportation vers les Etats-Unis, les entreprises européennes vont devoir vendre leurs produits beaucoup plus chers au consommateur américain.


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